Une clé du savoir. Le Coran a été révélé ‘dans une langue arabe bien claire’ [26;195] : Nous l’avons fait descendre, un Coran en arabe, afin que vous raisonniez [12;2] et nous avons déjà vu le bien que recèle le Coran et l’obligation faîte aux croyants de le méditer. Or la traduction du Coran n’est qu’un essai d’interprétation du sens apparent des versets : ce n’est pas le Coran. Nous ne renions pas que la traduction du Coran contienne un grand bien mais il y a entre le Livre et sa traduction la même différence qu’entre le lac et l’Océan : deux étendues d’eau certes, mais qui n’ont ni la même étendue, ni la même profondeur, ni la même beauté et qui ne contiennent pas les même trésors. Puisqu’il est obligatoire de méditer le Coran et qu’on ne peut réellement en pénétrer le sens et la beauté que dans sa version originale, nous en déduisons qu’il est obligatoire d’apprendre de la langue arabe, au moins ce qui permet de comprendre le Coran. Ainsi, pourrons-nous, s’il plaît à Dieu, savourer les prières de tarawih et autres en ressentant dans nos chairs les versets coraniques : Les peaux de ceux qui redoutent leur Seigneur frissonnent en l’entendant ; puis leurs peaux et leurs cœurs s’apaisent à l’évocation d’Allah [39;23].
C’est également en langue arabe que nous est parvenu l’héritage du Prophète, paix et salut sur lui : la Sounnah. Tous les savants reconnus de la communauté, d’où qu’ils viennent, ont utilisé la langue arabe bien que ce ne fut souvent pas leur langue maternelle.
Une clé de l’unité. Allah nous a ordonné d’être une communauté unie et de ne pas nous diviser car si l’union fait la force, la division est cause de faiblesse : Certes, cette communauté qui est la vôtre est une communauté unique, et Je suis votre Seigneur. Adorez-Moi donc [21;92] ; Et cramponnez-vous tous ensemble à la corde d’Allah et ne vous divisez pas [3;103] ; Et obéissez à Allah et à Son Messager ; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Allah est avec les endurants [8;46]. Les musulmans en plus de partager une foi, des valeurs et un idéal communs, devraient partager une langue commune, afin de pouvoir mieux communiquer ensemble les uns les autres, et de pouvoir réaliser cette unité et atteindre cette force auxquels le Coran nous appelle. Et en vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes [13;11].
La langue arabe fait parti du savoir que nous devons rechercher. Celui qui cherche le savoir, Allah lui facilite la voie du Paradis [Mouslim], et les Anges abaissent leurs ailes devant lui en signe de respect [Al Tirmidhi]. Allah n’impose à personne ce qu’il ne peut supporter [2;286] : chacun doit alors faire de son mieux, selon ses moyens, l’essentiel étant d’avancer. Celui qui fuit l’ignorance pour rechercher du savoir, même si il n’y consacre qu’une ou deux heures par semaine, accomplit une certaine forme d’émigration dans le sentier d’Allah : Et quiconque sort de sa maison, émigrant vers Allah et Son messager, et que la mort atteint, sa récompense incombe à Allah. Et Allah est Pardonneur et Miséricordieux [4;100]. Peu importe au fond, qu’il arrive ou non à son but, l’essentiel étant l’intention qui le motive et l’action dans laquelle il s’est engagé.
Ne nous contentons donc pas d’un arabe dialectal, pauvre en vocabulaire. Tâchons d’apprendre les règles de grammaire et d’acquérir un vocabulaire riche. Si nous ne nous en sentons pas capables ou que le temps nous manque alors ne négligeons pas de donner cet atout à nos enfants. Ceux qui veulent à tout prix la réussite sociale pour leurs enfants ne négligent pas de leur apprendre l’anglais et d’autres langues dès la maternelle. Alors nous qui voulons pour nos enfants la réussite spirituelle et matérielle, la réussite dans cette vie et dans l’autre, faisons en sorte de leur apprendre la langue arabe, en plus des langues utiles au commerce et à la vie professionnelle. Ainsi pourront-ils avoir accès au savoir religieux et pourront-ils dialoguer avec leurs coreligionnaires des quatre coins du monde, incha Allah.
Et dis : Seigneur ! Accrois mon savoir ! [20;114]. Et c’est Allah qui accorde la réussite et Allah sait mieux.