اللَّهُمَّ إِنِي عَبْدُكَ ابْنُ عَبْدِكَ ابْنُ أَمَتِكَ نَاصِيَتِي بِيَدِكَ , مَاضٍ فِيَّ حُكْمُكَ , عَدْلٌ فِيَّ قَضَاؤُكَ , أَسْأَلُكَ بِكُلِّ اسْمٍ هُوَ لَكَ سَمَّيْتَ بِهِ نَفْسَكَ أَوْ أَنْزَلْتَهُ فِي كِتَابِكَ , أَوْ عَلَّمْتَهُ أَحَدًا مِنْ خَلْقِكَ , أَوِ اسْتَأْثَرْتَ بِهِ فِي عِلْمِ الْغَيْبِ عِنْدَكَ , أَنْ تَجْعَلَ الْقُرْآنَ رَبِيعَ قَلْبِي , وَنُورَ صَدْرِي , وَجَلاءَ حُزْنِي وَذَهَابَ هَمِّي
Ô Allah, fais du Noble Coran la rosée de nos cœurs, la lumière de nos poitrines, la consolation de nos tristesses et le soulagement de nos soucis et de nos malheurs -
Contexte :
Cet extrait d’invocation est tiré d’une parole du Prophète - paix et salut sur lui - rapportée par Ibn Mas’oud : Tout serviteur d’Allah soucieux et triste qui formulera l’invocation suivante : ‘Seigneur, je suis Ton serviteur, le fils de Ton serviteur et de Ta servante, ma vie T’appartient, je suis soumis à Ta sentence et Ton décret est justice. Je t’implore par tous les Noms que Tu T’es attribués, que Tu as révélés dans ton Livre, enseignés à l’une de Tes créatures ou occultés et dont Tu es le Seul connaisseur ; de faire du Coran le printemps de mon cœur, la lumière de ma poitrine, un moyen de dissiper ma tristesse et de mettre fin à mes soucis’, verra Allah dissiper sa tristesse et ses soucis pour les remplacer par de la joie. ‘Ô Messager d’Allah, devons-nous apprendre ces paroles ?’, lui demanda-t-on. Et le Prophète - paix et salut sur lui - de répondre : ‘Bien sûr, toute personne qui les entend devrait les apprendre’.[Ahmad, Ibn Hibban : Auth. par Ch. Chou’aïb Al Arnaout]
Ce que nous retenons :
1- Avoir conscience de la seigneurie (rouboubiyya) de Dieu et de notre servitude (‘ouboudiyya) à Son égard ; Il est le Seul qui mérite d’être adoré. Le croyant accepte sa prédestinée sans pour autant sombrer dans le fatalisme. Il sait qu’il est sous l’autorité du Très-Haut, qu’il a des obligations à honorer et des limites dont il doit s’éloigner.
2- Débuter ses invocations en glorifiant le Seigneur. Le Prophète - paix et salut sur lui - a choisi de rappeler que Dieu ne lèse personne ; tout ce qui peut nous arriver entre dans le champ de la justice divine et de sa sagesse.
3- Le fait que Dieu a 99 Noms par lesquelles il faut L’invoquer ; Allah a 99 noms – 100 moins un – celui qui les mémorise, croyant en leur signification et agissant en conséquence, rentrera au paradis [Al Boukhari & Mouslim].
4- Le fait que le croyant doive vivre avec le Coran, qu’il doive en faire son « meilleur ami ». Il est une lumière et une guérison spirituelle qui, telle la rosée printanière, fait revivre les cœurs après l’hiver de l’ignorance de Dieu (jahiliya), permettant la récolte des fruits sucrés et suaves que sont les bonnes paroles et les bonnes œuvres. Le Coran a la fonction d’illuminer nos vies en toutes circonstances, plus encore lors de périodes sombres et obscures, comme il éclairera nos tombes à condition de s’y être montrés fidèles (nasih). Il a le pouvoir de chasser les soucis, le stress, l’angoisse, la peur ; pourquoi donc chercher pour nos âmes, nos esprits et nos cœurs, un autre moyen de guérison ?
Et Allah sait mieux !