15:48 - Jeudi 21 novembre, 2024

- 19. Jumādā al-Ūlā 1446

Un bonheur ininterrompu


اللَّهُمَّ بِعِلْمِكَ الْغَيْبَ، وَقُدْرَتِكَ عَلَى الْخَلْقِ، أَحْيِنِي مَا عَلِمْتَ الْحَيَاةَ خَيْرًا لِي، وَتَوَفَّنِي إِذَا عَلِمْتَ الْوَفَاةَ خَيْرًا لِي، اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ خَشْيَتَكَ فِي الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ، وَأَسْأَلُكَ كَلِمَةَ الْحَقِّ فِي الرِّضَا وَالْغَضَبِ، وَأَسْأَلُكَ الْقَصْدَ فِي الْغِنَى وَالْفَقْرِ، وَأَسْأَلُكَ نَعِيمَاً لاَ يَنْفَدُ، وأَسْأَلُكَ قُرَّةَ عَيْنٍ لاَ تَنْقَطِعْ، وَأَسْأَلُكَ الرِّضَا بَعَدَ الْقَضَاءِ، وَأَسْأَلُكَ بَرْدَ الْعَيْشِ بَعْدَ الْمَوْتِ، وَأَسْأْلُكَ لَذَّةَ النَّظَرِ إلَى وَجْهِكَ، وَالشَّوْقَ إِلَى لِقَائِكَ، فِي غَيْرِ ضَرَّاءَ مُضِرَّةٍ، وَلاَ فِتْنَةٍ مُضِلَّةٍ، اللَّهُمَّ زَيِّنَّا بِزِينَةِ الإِيمَانِ، وَاجْعَلْنَا هُدَاةً مُهْتَدِينَ

Ô mon Dieu… De par Ta connaissance de ce qui est caché et de par Ton pouvoir sur Ta création… Fais-moi vivre tant que Tu sais que la vie est meilleure pour moi et reprends mon âme dès lors que Tu sais que la mort m’est préférable. Ô mon Dieu… Accorde-moi de Te craindre publiquement et secrètement… Accorde-moi de dire la vérité dans la satisfaction et la colère… Aide-moi à faire preuve de modération dans la richesse et dans la pauvreté… Je Te demande une jouissance éternelle, un bonheur ininterrompu, une acceptation du décret, une vie douce après la mort… Je Te demande le délice de contempler Ton visage, le désir ardent de Te rencontrer, sans subir le moindre préjudice, ou rencontrer une épreuve qui m’égarerait. Ô mon Dieu, embellis-moi de la parure de la foi, et fais que je sois guidé et source de guidance ! [Al Nasaï, Ahmad, Ibn Hibban, Al Hakim : Auth.]

Ce que nous retenons :

1– Le fait de s’en remettre au savoir et au pouvoir Divins. Nous n’avons qu’une vision partielle des choses qui nous entourent, tandis que Dieu connait les tenants et les aboutissants de chaque évènement ; notre pouvoir d’influence sur le réel est limité, tandis que Dieu a un pouvoir absolu et total.

2– Le musulman ne devrait en principe pas souhaiter la mort. Ce texte confirme l’adage « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ». La vie est pour nous la seule chance que nous avons de faire nos preuves et de tenter de gagner notre place au Paradis. Aussi la personne accablée par les épreuves et n’en pouvant plus, peut formuler cette invocation dans laquelle il demande à Dieu de choisir celle des deux options qui lui est préférable.

3– La crainte de Dieu qui nous permet de résister face aux tentations doit se manifester aussi bien en public que lorsque l’on est seul. Feindre la crainte devant le regard des gens et s’abandonner aux actions honteuses lorsqu’on est seul est une marque d’hypocrisie.

4– L’Islam réclame que nous soyons justes et équitables. Les sentiments de satisfaction ou de colère ne doivent pas nous éloigner de la véracité, qui consiste à dire la vérité, fusse-t-elle à notre détriment ou à celui de nos proches.

5– Le musulman se doit d’être digne et droit dans la pauvreté et de rester humble en évitant tout excès dans la richesse.

6– Le musulman cherche, comme la plupart des hommes, le bonheur. Celui-ci est pour nous spirituel et matériel. Il concerne le corps et le cœur. Il ne se réalisera véritablement que dans l’au-delà pour ceux à qui Dieu fera miséricorde.

7– Dans cette vie, le bonheur passe par le fait d’accepter ce que Dieu décide pour nous, après que nous l’ayons consulté et que nous ayons fait les causes pour obtenir l’objet de nos désirs.

8– Le paroxysme du bonheur est le fait de pouvoir observer la manifestation de la Majesté Divine, ce à quoi aspirent ardemment les croyants adorateurs.

9– La plus belle parure que puisse porter le croyant soucieux de sa rencontre avec son Seigneur est celle de la foi.

10– La guidance ne provient que de Dieu qui la donne, la retire, l’accroit, la diminue ou en prive qui il veut.

 


Rubrique: Apprendre des invocations