12:20 - Jeudi 21 novembre, 2024

- 19. Jumādā al-Ūlā 1446

L’épreuve de la vie


vieLoué soit Allah qui révéla à Son serviteur le Livre et ne le rendit point compliqué (1). Allah nous rappelle ici l’un des plus grands bienfaits dont Il a comblé l’humanité ou le plus grand après l’avoir créée du néant et lui avoir donné les capacités d’apprendre, de comprendre et de communiquer. Ce bienfait est celui de la Révélation à travers laquelle Allah s’est fait connaître et nous a appris le sens de notre existence. Le Livre désigne ici le Coran, dernier des quatre livres révélés, après la Torah, le Zabour et l’Evangile. Le Coran est préservé de toute altération jusqu’à la fin des temps, Allah s’étant porté garant en disant : Nous révélâmes le rappel (qui désigne le Coran et la Tradition prophétique) et Nous le préserverons [15;9]. Le serviteur d’Allah mentionné dans le premier verset de la sourate 18 n’est autre que notre bien-aimé prophète, Mohammad, l’élu (al moustafa) choisi par Allah, du fait de sa noblesse de caractère et de sa pureté spirituelle et morale, pour recevoir et transmettre le Message. Ce Livre, Allah, dans Sa Clémence, l’a rendu compréhensible par tout un chacun, tant est si bien, que quiconque le lit se sent interpellé par son Message dans son for intérieur et ne reste jamais indifférent à son contenu. Ce Livre auquel Allah a conféré le pouvoir de guidance : Il conduit au droit chemin, mettant en garde contre une punition douloureuse et annonçant à ceux qui croient et font du bien une récompense merveilleuse (2) Demeure éternelle (3).

Et pour avertir ceux qui disent: qu’Allah a un enfant (4), ni eux ni leurs ancêtres n’en savent rien. Quelle monstrueuse parole que celle qui sort de leurs bouches ! Ce qu’ils disent n’est que mensonge (5). Allah rappelle ensuite aux hommes qu’Il est exempt de toute imperfection, qu’Il est unique dans Sa nature et Ses attributs, qu’Il n’a pas de semblable. Ce verset nous met en garde contre toute forme de théologie spéculative : on ne parle d’Allah et de ce qui se rapporte à Lui qu’en s’appuyant sur des arguments scripturaires [dala’il] : Or, il y a des gens qui discutent au sujet de Dieu sans aucune science, ni guide, ni Livre pour les éclairer, affichant une attitude orgueilleuse pour égarer les gens du sentier de Dieu… [22;8-9].

Allah nous renseigne ensuite sur la nature de notre prophète en décrivant sa peine et son chagrin face au rejet du Message par les siens, de leur doute et leur incroyance en l’existence d’Allah et en l’au-delà : Tu vas certainement ressentir une peine immense en les voyant se détourner de toi et ne pas croire en ces paroles (6). Le croyant qui prétend suivre la Sounnah devrait ressentir cette empathie vis-à-vis des gens qui vivent loin d’Allah et du chemin de la félicité.

Puis Allah nous rappelle le sens de notre vie : Nous plaçâmes ce qui est sur la Terre pour l’embellir et distinguer ceux qui feraient preuve de bel agir (7) puis nous rendrons sa surface aride (8). La nature première de cette planète que nous habitons et qui court dans un univers gigantesque à des milliers de kilomètres par seconde, n’est pas différente des planètes avoisinantes. Allah a rendu la Terre habitable et a embelli ses étendues y plaçant montagnes, vallées, océans et ruisseaux, verdures et déserts de pierres, de glace et de terre… L’objectif de cela est de mettre l’humanité à l’épreuve après que celle-ci se soit portée volontaire, pour distinguer ceux qui se laisseront obnubiler par le décor et les artifices de la vie présente au point d’oublier l’au-delà, et ceux qui chercheront à connaître ce qu’il y a au-delà à travers la Révélation et à l’obtenir à travers l’obéissance à Allah et à Ses commandements.


Rubrique: Sourate Al Kahf