« Du fait de leur enthousiasme lorsqu’ils découvrent – ou redécouvrent – l’Islam, et dans le but de recommander le bien et d’interdire le blâmable, nombre de jeunes se heurtent au problème suivant ; comment réagir positivement face aux mauvais comportements des nôtres ?
Ce qui rend la tâche particulièrement difficile :
1. Un enthousiasme parfois accompagné de sévérité, résultat d’une éducation religieuse incomplète ou incorrecte.
2. La nature du jeune, inconscient des préoccupations du plus âgé et incapable d’imaginer les circonstances particulières et les difficultés rencontrées par ce dernier sa vie durant.
3. Les ainés veulent guider les plus jeunes à cause de leur différence d’âge et d’expérience, et ne comprennent pas les changements de comportements des jeunes qu’ils ont vus grandir.
Au sujet de toutes ces vérités, le Coran est très clair : Nous avons enjoint à l’être humain de la bonté envers ses parents [46:15]. Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable [31:15].
Ainsi, il convient à tous les acteurs de socialisation de rappeler l’importance de prendre soin des plus âgés – tout particulièrement les parents – et de les respecter. Faire preuve d’optimisme, et plutôt que de dévoiler leurs fautes, se rappeler de leurs bonnes actions en ayant conscience que les actes vertueux annulent les péchés. Y a t-il quelqu’un dont les actes soient tous bons ? N’est-ce pas assez noble, déjà, que les défauts d’une personne puissent être dénombrés ? On se rappelle plus facilement des faux-pas des nôtres que de leurs prières et demandes de pardon auprès du Très Haut.
Et quand bien même nous nous définirions comme doux avec nos proches, gardons à l’esprit qu’il existe des niveaux de douceur, de patience et d’affection supérieurs vers lesquels nous devons tendre.
Le rôle des jeunes au sein du foyer :
1. Se rendre utile en servant ses parents selon ses prédispositions.
2. Organiser l’enseignement religieux en famille (al da’wa) de façon ludique, à l’aide de supports adaptés (livres, vidéos, cercles de rappel, etc.).
3. Adopter une éthique exemplaire (patience, générosité, douceur, calme et retenue – malgré les éventuelles provocations -) afin d’être écouté, compris et suivi par les siens. Ne pas interdire à tout-va, sans preuves à l’appui.
Ce comportement peut paraître idéal, mais les jeunes doivent être éduqués dans cet esprit. Notre jeunesse doit être suivie et encouragée afin de devenir exemplaire.»
Ch. S. Al ‘Awda
