4:29 - Vendredi 22 novembre, 2024

- 20. Jumādā al-Ūlā 1446

Garde nous de nous égarer…


رَبَّنَا لا تُزِغْ قُلُوبَنَا بَعْدَ إِذْ هَدَيْتَنَا وَهَبْ لَنَا مِنْ لَدُنْكَ رَحْمَةً إِنَّكَ أَنْتَ الْوَهَّابُ

Seigneur! Ne laisse pas nos cœurs dévier après que Tu nous aies guidés ; et accorde-nous Ta miséricorde. C’est Toi, certes, le Grand Donateur !

 

Contexte : Le verset précédant cette invocation fait état des ‘doués d’intelligence’ qui se rappellent que tout vient de Dieu, en opposition à ceux qui, cherchant la dissension, mettent l’accent sur des versets aux sens équivoques, dont Dieu seul connait le sens exact. Les premiers, quant à eux, bien qu’‘enracinés dans la science’ prient pour que leurs cœurs soient perpétuellement emplis de guidée, ce qui leur sera salutaire dans cette vie et au Jour de la Rétribution [3;7].

 

Ce que nous retenons :

1- C’est Dieu seul qui détient le pouvoir de guidance du cœur. Le bien-guidé discernera globalement le bon du mauvais. L’égaré verra son cœur détourné du droit chemin : et lorsqu’ils se détournèrent, Dieu fit alors dévier leurs cœurs [61;5]. Dieu dit dans un hadith Qoudsi : Ô mes serviteurs, vous êtes perpétuellement en proie à l’égarement, implorez-Moi donc de vous guider, Je vous guiderai certes. [Mouslim]

2 – Nous voyons encore l’importance du cœur, siège spirituel des sentiments, de la foi, de la guidée, de la piété etc. Le Prophète (paix et salut sur lui) affirme par ailleurs qu’il y a dans le corps un organe qui, lorsqu’il est pur (de tout mauvais sentiment), orientera le reste du corps à obéir à Dieu, tandis que s’il est corrompu (par des vices) entraînera la personne à la désobéissance ; cet organe c’est le cœur [Al Boukhari & Mouslim]. En interprétant ce hadith l’Imam Al Ghazali dit que le cœur – siège symbolique des sentiments – est dans le corps, tel un roi, dont les sujets sont les mains, la langue, les yeux, les pieds etc.

3 – Le croyant doit régulièrement invoquer Dieu afin qu’Il ne laisse pas dévier son cœur. Le Prophète (paix et salut sur lui) ne disait-il pas : ‘certes, Allah ne regarde pas vos corps ni vos apparences, mais Il regarde vos cœurs[Mouslim] ?! ou encore : ‘les cœurs sont à la merci du Miséricordieux qui peut les tourner comme bon lui semble invoquant ensuite Dieu en ces termes : Ô Renverseur des cœurs, attache nos cœurs à Ta religion. Seigneur, Toi qui orientes les cœurs, oriente les nôtres à T’obéir ! [Mouslim].

4 – Le croyant est constamment en quête de la miséricorde de Dieu, qui est la condition sine qua none, d’entrée au Paradis. Le Prophète (paix et salut sur lui) nous apprend ainsi que l’œuvre humaine seule n’est pas suffisante pour mériter les merveilles que Dieu réserve à Ses élus. C’est seulement par la miséricorde de Dieu, qui surévalue le mérite des bonnes actions et qui restreint ou efface complètement la portée des mauvaises actions, que l’on peut escompter être au nombre des bienheureux. Le Messager (paix et salut sur lui) dit : Nul ne devra son salut qu’à ses seules œuvres (…) moi compris, sans compter sur la Miséricorde Divine [Mouslim].

5 – Allah s’est attribué le nom d’Al-Wahhab, Le Grand Donateur, Dispensateur de dons sans limites. Il donne sans attendre en retour.

 


Rubrique: Apprendre des invocations