Allah le Majestueux dit : ‘Que soit Exalté Celui qui a fait descendre le Livre de Discernement sur son Serviteur, afin qu’il soit un avertisseurs aux mondes’ [25;1], ‘Nous ne t’avons envoyé [ô Mohammad] qu’en tant qu’annonciateur et avertisseur pour toute l’humanité’ [34;28] et ‘Dis [ô Mohammad] : Ô hommes ! Je suis pour vous tous le messager d’Allah…’ [7;158]. Ces versets constituent une preuve manifeste de l’universalité du message de l’Islam, en ce sens qu’il s’adresse à l’ensemble de l’humanité, homme ou femme, jeune ou vieux, quelque soit sa couleur de peau, sa langue et sa tradition familiale ; et ce, à travers le temps et les contrées. Le Prophète,que le salut et la paix soient sur lui, confirme cela disant : ‘Chaque prophète fut envoyé spécialement pour son peuple, tandis que moi, j’ai été envoyé vers tout homme, rouge ou noir’. [Al Boukhari] Malheur donc, à ceux qui s’obstinent à vouloir faire de ce Message universel, une invitation qu’aux seuls Arabes ou aux gens d’une époque définie et révolue. Combien de versets dans lesquels Allah s’adresse à l’ensemble de ses créatures par l’interjection ‘ô humains’, quand Il n’interpelle pas directement tel peuple non-arabe pour l’inviter au repentir et à la véritable soumission ; réfutent catégoriquement ces allégations ?!
Le Message de l’Islam a cette particularité de traiter de tous les sujets, Allah disant : ‘Nous fîmes descendre sur toi [Mohammad] le Livre comme un exposé explicite de toute chose, ainsi qu’un guide, une grâce et une bonne nouvelle à ceux qui se soumettront [les musulmans]’ [16;89]. Ainsi, le Coran et la Sounnah traitent-ils des règles qui régissent la vie humaine, depuis l’état embryonnaire, jusqu’à à l’enterrement et au lavage mortuaire ; parlant de ce qui fut auparavant et de ce qui sera, dans ce monde et dans l’au-delà. S’ils exhortent principalement à la purification des âmes et à la réforme des mœurs, nos Textes régissent également les relations familiales et sociales, encadrent et disciplinent l’économie et la politique, qui fondent la vie humaine, garantissant à ses citoyens la paix et la sécurité nécessaires pour adorer le Créateur et s’adonner à ce qui Le satisfait. Nous invitons celui qui doute encore de cela, à se pencher de plus près sur le Livre saint et sur la Sounna authentique, afin de recenser les versets et les hadiths qui traitent de l’héritage, du divorce, et du mariage ; de la diplomatie comme de la guerre, des droits pénal et commercial. A ceux qui voulaient adopter partiellement l’Islam, tout en conservant d’autres rites, le Coran a répondu, disant : ‘Ô croyants ! Adoptez entièrement l’Islam, et ne suivez pas les pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré !’ [2;208]. Et à ceux qui délaissèrent certaines prescriptions, se contentant d’accomplir quelques actes rituels, il a dit clairement et fermement : ‘Croyez-vous donc, dans une partie du Livre seulement et renierez-vous le reste ?!’, menaçant : ‘Ceux qui agiront de la sorte, ne récolteront qu’avilissement dans cette vie et seront refoulés dans l’au-delà vers un dur supplice’ [2;85].
Le fait que le Législateur [Allah] n’ait laissé de côté aucun aspect de la vie humaine, ne signifie pas pour autant qu’Il les ait tous planifié et détaillé de la même manière. Ainsi, nous ont été précisé les détails de la prière et du pèlerinage, leurs obligations et leurs surérogations, tandis qu’en matière de finance, par exemple, seuls de grands principes nous ont été donnés, tel l’interdiction catégorique et ferme de toute transaction visant à prendre plus que ce que l’on a prêté, laissant la voie libre aux personnes habilitées, pieuses et compétentes au développement de cette branche du droit. Nos savants ont émis la remarque, qu’en général ont été fixées en détails les règles concernant les constantes de la vie humaine, tels le culte, la famille et le commerce ; et que concernant ce qui varie selon le lieu, l’époque les circonstances particulières et les cultures, les grandes lignes seulement ont été tracées, proposant les objectifs et laissant aux hommes le choix des moyens pour les atteindre.
Enfin, et comme nous l’avons déjà vu auparavant, toutes les prescriptions n’ont ni la même importance ni la même priorité, et la foi est certes faîtes de soixante dix branches, certaines étant plus hautes et donc, plus importantes que d’autres, comme le prouve le hadith rapporté par Al Boukhari et Mouslim. L’Islam a ses piliers, son toit et ses ornements, chacun participant à la beauté de l’édifice sans avoir la même importance et sans mériter la même priorité.
Et Allah sait mieux !