15:56 - Jeudi 21 novembre, 2024

- 19. Jumādā al-Ūlā 1446

La bonne présomption à l’égard des gens


L’Islam est venu en tant que ligne de conduite pour organiser les différents aspects de la vie. Le Prophète, que la paix et le salut soit sur lui, nous a dit dans un hadith « je n’ai été envoyé que pour parfaire le bon comportement«  [Al Boukhari] et parmi ceci figure le fait de nourrir de bonnes présomption à l’endroit des serviteurs de Dieu.  Allah, Exalté soit-Il, dit dans le Noble Coran : « O vous qui avez cru ! Évitez de trop conjecturer (sur autrui) car une partie des conjectures est un péché« [49;12]. Ainsi, la foi se subdivise en plusieurs branches et avoir de bonnes présomptions vis-à-vis d’un musulman constitue une des branches des plus importantes. La simple suspicion ne peut mener une personne à dénigrer son frère car cette attitude constitue un péché auprès de Dieu. Le Prophète, paix et salut sur lui, nous a dit que ‘la suspicion est le plus mensongé des propos«  [Al Boukhari et Mouslim].

Au temps de l’envoyé de Dieu, paix sur lui, notre mère Aïsha, paix et bénédiction sur elle, avait participé à une expédition, au moment du départ elle dut s’éloigner un moment de la caravane mais à son retour elle trouva que le camp avait déjà été levé. Les musulmans pensant qu’elle avait rejoint son palanquin, ne s’aperçurent pas de son absence. Un cavalier de l’arrière garde l’aperçu assise en pleurant et décida donc de l’emmener, avec la plus grande des pudeurs, sur son cheval jusque Médine. Les hypocrites ont saisi cette occasion pour tenter de nuire à la famille du Prophète et à son message en colportant dans toute la ville de lourdes accusations à l’égard de la mère des croyants.  Après un long mois d’attente, le doute commençait à envahir l’esprit de certains musulmans. C’est peu après qu’Allah, Omniscient soit-il, révéla un verset qui l’innocenta clairement par ces propos : « Pourquoi, lorsque vous l’avez entendue (cette calomnie), les croyants et les croyantes n’ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablement, et n’ont-ils pas dit : ‘C’est une calomnie évidente ? «  [24;12].

Quelques enseignements à retenir :

Ne pas donner crédit à ce que l’on peut entendre de mal au sujet de son frère. Le serviteur d’Allah se doit de prendre ses distances vis à vis de ces propos et chercher une porte de sortie pour son frère dans le but de ne pas mettre en cause son intégrité.

- Le musulman se doit toujours de chercher des excuses. Nos pieux prédécesseurs avaient cette devise et qu’ils se forçaient d’appliquer : « je cherche jusqu’à soixante-dix excuses pour mon frère, et si je ne lui trouve pas d’excuse je me dis qu’il a peut-être une excuse que je ne connais pas« .

- Il nous faut résister aux mauvaises pensées insufflées par le diable pour les chasser de notre esprit. Il est vrai que la faiblesse de l’être humain est telle que personne n’est a l’abri des mauvaises pensées notamment avec ceux dont les relations ne sont pas des meilleures. Le Prophète Mohammed, paix sur lui, a dit à ce propos « si vous avez des suspicions à l’égard d’autrui coupez y court«  [Al Tabarani].


Rubrique: L'éthique du musulman