18:42 - Mardi 3 décembre, 2024

- 1. Jumādā al-Ākhira 1446

Le discours de Jafar au Négus


Jaf’ar ibn Abi Talib était le compagnon et le cousin du Prophète. Il prit part à de nombreux évènements ayant contribués à l’émancipation de l’Islam. Nous lui devons entre autres, un discours magnifique qu’il tînt au Négus d’Abyssinie. En prédicateur sincère, Ja’far, lui présenta et lui fit aimer l’Islam, dont il exposa les principes fondamentaux, en une brève tirade aussi claire qu’éloquente :

Ô Roi, nous étions un peuple vivant dans l’ignorance et l’immoralité, adorant des idoles et mangeant la chair des cadavres d’animaux, commettant toutes sortes d’atrocités et de pratiques honteuses, brisant les liens de parenté, manquant aux règles de l’hospitalité, le plus fort d’entre nous exploitant le plus faible… Nous demeurâmes en l’état jusqu’au jour où Allah, Exalté Soit-Il, nous envoya un Prophète de notre peuple dont la lignée, la sincérité, le respect du dépôt et l’intégrité étaient connus de nous tous. Il nous appela à adorer Allah, l’Unique et à abjurer les pierres et les idoles que nos ancêtres et nous-mêmes adorions, en dehors d’Allah. Il nous a enjoint de dire la vérité, d’honorer notre parole, d’être aimables envers nos proches, d’aider nos voisins, de cesser tout acte illicite, de s’abstenir de verser le sang, d’éviter l’indécence et le faux témoignage, de ne pas s’approprier les biens des orphelins ni de calomnier les femmes honnêtes. Il nous a ordonné d’adorer Allah seul, sans rien lui associer, d’accomplir la prière, de s’acquitter de la Zakât et de jeûner le mois de Ramadhan. Nous avons cru en lui et au message d’Allah qu’il nous a apporté, nous observons tout ce qu’il nous demande de faire, et rejetons ce qu’il nous a interdit de commettre.

Suite à cela, Ô Roi, notre peuple nous a combattus et nous a infligé toutes sortes de persécutions afin de nous faire renoncer à notre religion et nous ramener aux anciennes pratiques immorales et à l’adoration des idoles. Ils nous ont opprimés et ont rendu notre vie impossible, et nous ont empêché d’appliquer notre Religion. C’est alors que nous sommes venus dans votre pays, et que nous vous avons choisi parmi tant d’autres, avec le désir de bénéficier de votre protection et dans l’espoir de vivre parmi vous dans la justice et la paix.


Rubrique: Adoucir nos cœurs