Allah le Très Haut nous a prescrit le jeûne du mois de Ramadan. Cela dit, devant les difficultés pouvant être engendrées par le jeûne lors d’une maladie ou d’un voyage, le Législateur suprême a prévu des aménagements et des facilités, afin d’éviter que cette adoration ne devienne pour nous, une source de désagrément, ou de nuisance.
C’est ainsi que le malade qui doit prendre des médicaments, qui est affaibli par sa maladie ou dont le jeûne retarde la guérison ne doit tout simplement pas jeûner. Il devra en revanche rattraper plus tard, les jours de jeûne manqués. En jeûnant malgré tout, il se met en danger et commet un péché. Dieu dit : n’exposez pas vos personnes inutilement au danger, Dieu est certes Miséricordieux envers vous [4;29], et le Prophète (paix et salut sur lui) de dire que celui qui n’accepte pas l’allègement prévu par Dieu se charge d’un péché lourd comme le mont Arafat [Ahmad : Sahih].
Dans le même souci d’allègement, l’Islam a rendu obligatoire à la femme en état de menstrues d’interrompre son jeûne et de le rattraper plus tard.
Les femmes enceintes et celles qui allaitent peuvent aussi bénéficier de l’allègement, soit en rattrapant plus tard les jours de jeûne manqués selon l’avis de l’école hanafite et un avis chez Ahmad et Al Shafi’i, soit en rattrapant et en compensant, soit en versant la compensation seulement, selon l’avis d’Ibn ‘Omar et Ibn ‘Abbas.
Concernant le jeûne du voyageur, le hadith suivant nous éclaire sur la bonne attitude à adopter. Abou Sa’id Al-Khoudri rapporte : ‘Nous partions en expédition avec l’Envoyé de Dieu (paix et salut sur lui) pendant le mois de Ramadan. Certains parmi nous observaient le jeûne, d’autres le rompaient, sans que les uns ne reprochassent jamais rien aux autres. Les Compagnons considéraient que quiconque observait le jeûne parce qu’il se sentait assez fort pour l’accomplir, avait opté pour le bon choix, et que quiconque s’abstenait se jugeant trop faible pour le supporter, avait aussi opté pour le bon choix’ [Al Boukhari & Mouslim].
L’Islam dispense aussi les personnes âgées, et les gens atteints de maladies chroniques ou incurables. En contrepartie ils devront nourrir un pauvre (fidya) pour chaque jour de jeûne, sans rattrapage. C’est le sens de Sa parole : et pour ceux qui ne pourraient le supporter, il y a une compensation qui consiste à nourrir un pauvre [2;184].
Allah le Très Haut conclut le passage coranique prescrivant le jeûne par ces paroles : ‘Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas pour vous la difficulté’ [185]. Ce verset montre de façon claire que la facilité est un caractère établi de notre religion et que la mise en pratique d’une adoration ordonnée par Allah le Très Haut est liée à la situation matérielle ou physique du croyant.
Pour plus de précisions, voir notre plaquette : L’abrégé des règles relatives au jeûne.