19:27 - Lundi 30 décembre, 2024

- 28. Jumādā al-Ākhira 1446

Moïse [Moussa] (4/5)


Fin de la tyrannie

Allah dit : Nous éprouvâmes le peuple de Pharaon par des années de disette et par une diminution des récoltes, afin qu’ils comprennent (…) Nous fîmes s’abattre sur eux [des fléaux] : l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et le sang, comme des signes manifestes, mais ils s’enflèrent d’orgueil et demeurèrent un peuple criminel [7;130&133]. En effet, ils connurent une crise économique et divers malheurs. Mais à chaque fois qu’ils étaient frappés par l’un de ces fléaux, ils suppliaient Moïse : Invoque pour nous ton Dieu, ô Moïse, si tu éloignes de nous le châtiment nous croirons en toi et nous laisserons partir les enfants d’Israël avec toi. Et quand nous éloignâmes d’eux le fléau pour un laps de temps, voilà qu’ils violèrent leur engagement. [7;134-135]. Plus que cela, Pharaon accentua sa politique répressive et criminelle : Tuez les fils de ceux qui ont cru en lui et épargnez leurs femmes [40;25]. Allah dit encore : Ils les nièrent [nos signes] injustement alors qu’au fond d’eux ils avaient acquis la conviction [que Moïse était véridique][27;14]. Allah révéla finalement à Moïse : Pars de nuit à la tête de Mes serviteurs, vous serez poursuivis [44;23]. En effet, dès que les soldats égyptiens virent les hébreux en train de fuir le pays, Pharaon fit envoyer des hérauts dans chaque quartier et ville pour appeler les hommes à sortir à la poursuite de la communauté insurgée.

Les hébreux avaient pris de l’avance, mais il y avait avec eux, femmes, enfants et vieillards. L’armée de Pharaon était composée d’hommes forts et de cavaliers. Bientôt le peuple de Moïse se trouva face à la mer, et l’armée de Pharaon se fit entendre. Puis quand les deux partis furent à portée de vue l’un de l’autre, les proches de Moïse dirent : « Ils vont nous rattraper ! ». Moïse, en qui la certitude s’était installée, s’exclama : Jamais ! Allah est avec moi et Il va me guider ![26;61-62]. Allah lui révéla de frapper la mer de son bâton. Le Prophète s’exécuta, et aussitôt elle se fendit en deux, et chaque versant s’éleva telle une montagne immense [63] ! Alors les enfants d’Israël s’engouffrèrent entre les deux montagnes d’eaux, tandis que l’armée de Pharaon se trouvait dans l’incapacité d’avancer à cause d’un feu qui se déclara devant eux, par la volonté d’Allah. Une fois que le peuple de Moïse eut presque finit sa traversée, le feu s’éteint, et l’armée égyptienne poussée par sa haine et son fanatisme se précipita à son tour dans le tunnel maritime. Ainsi se jetèrent-ils eux-mêmes dans leur propre tombe… La mer s’écroula sur eux et Pharaon lança enfin : Je crois qu’il n’y a d’autres dieu que Celui en lequel croient les enfants d’Israël et me voilà parmi ceux qui se soumettent [10;90]. Mais il n’eut pas eu le temps de demander pardon à Allah et leur foi au moment où ils furent confrontés à notre punition ne servira à rien [40;85], le pardon n’est pas accordé à ceux qui font le mal jusqu’à se trouver face à la mort et qui s’écrie alors  « Voilà je me repens ! » [18;4].

Nous fîmes hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avions bénie à ceux qui avaient été opprimés. Et la très belle promesse de ton Seigneur se réalisa en faveur des enfants d’Israël après tout ce qu’ils avaient endurés. Nous réduisîmes à néant les œuvres de Pharaon et de son peuple ainsi que ce qu’ils avaient bâti [7;137].

Tel est donc le sort qu’Allah réserve aux civilisations lorsqu’elles deviennent injustes et telle est la belle promesse qu’Allah réalisera en faveur des croyants humbles qui endurent patiemment ces persécutions : Telle est la rigueur de la prise de ton Seigneur quand Il frappe les cités lorsque elles sont injustes. Son châtiment est bien douloureux et bien dur [11;102].


Rubrique: Les histoires des prophètes