La pudeur est l’une des vertus principales de notre religion comme l’a dit notre noble Prophète (paix et salut sur lui) : Chaque religion a une qualité morale emblématique, et celle de l’Islam c’est la pudeur [Malik, Ibn Majah : Sahih]. La pudeur est donc notre morale en ce qu’elle rend humble et discret, anoblit la foi et la rend plus grande, et préserve des péchés. On comprend mieux, ainsi, les paroles du Prophète (paix et salut sur lui) lorsqu’il dit : La pudeur et la foi vont de pair : si l’une est enlevée, l’autre l’est aussi [Al Hakim : Sahih]. En effet, en perdant sa pudeur, l’homme régresse et goûte peu à peu au vice oubliant ainsi les règles les plus élémentaires en matière de bon comportement. D’ailleurs le contemporain, Mohammad Al Ghazali l’explique ainsi : Lorsque l’individu perd sa pudeur et son intégrité morale, il devient alors tel un fauve qui court et bataille pour assouvir ses désirs charnels en foulant du pied les sentiments les plus nobles, il s’empare des biens des pauvres sans avoir la moindre bienveillance à leur égard, il regarde les souffrances des éprouvés et des déshérités sans que son cœur n’ait aucune compassion pour eux. (…) Et, le jour où l’individu atteint ce stade le plus bas dans la régression [morale], il se détachera des liens de la Foi et se débarrassera de ses attaches à l’Islam !
Alors, cher lecteur, tâche de préserver ta pudeur et n’oublie pas que celle-ci ne se résume pas au fait de se vêtir d’une certaine façon ou de baisser le regard face aux choses viles de ce bas-monde.
Cela en fait effectivement partie mais ne reflète pas la totalité de la pudeur. Voilà ce qu’en dit l’Imam Al Ghazali : Cela dit la pudeur est recommandée dans différentes situations. Ainsi, la pudeur dans le langage exige que le fidèle musulman purifie sa bouche des obscénités, évite à sa langue les écarts et ait honte de mentionner les défauts des autres. (…) La pudeur dans sa forme la plus sublime et la plus noble est celle qu’on observe à l’égard de Dieu Exalté. Car nous nous nourrissons de Ses biens, nous respirons l’air qu’il nous a accordé, nous évoluons sur Sa terre et nous nous abritons sous la voûte de Son ciel. (…) La pudeur quand elle embrasse tant de choses, est la religion dans sa totalité. Et lorsqu’elle désigne une catégorie de bonnes actions, elle est alors une partie de la Foi et l’un de ses effets.
Ainsi en incitant à préserver ce caractère et à le développer dans la société, le musulman ne fait qu’exhorter à faire le bien et à indiquer le chemin qui y conduit.
Extrait de l’Ethique du musulman Mohammed Al Ghazali
