19:04 - Lundi 30 décembre, 2024

- 28. Jumādā al-Ākhira 1446

Respecter la nature


Certaines œuvres de bien sont si évidentes que parfois on les néglige ; la préservation de l’environnement en fait partie. L’Islam nous y invite afin d’assurer le bien-être de l’humanité et des générations futures.

Le Prophète (paix et salut sur lui) nous apprend d’abord à préserver la vie animale sauvage : ‘Si quelqu’un tue un moineau par amusement, celui-ci pleurera le jour du jugement et dira : ‘Ô Allah ! Cette personne m’a tué en vain. Il ne m’a pas tué pour une raison valable [Al Nassaï, Sahih]. Ce qui vaut pour le moineau vaut bien entendu pour toute espèce animale. Al Boukhari rapporte même un hadith au sein duquel Dieu a admonesté un prophète qui avait brûlé un essaim de fourmis, ce qui signifie que même un insecte ne devrait pas être tué dans la nature, sans raison.

Le Prophète (paix et salut sur lui) nous apprend aussi à préserver le monde végétal : ‘Celui qui coupe un jujubier, Dieu le conduira en enfer tête baissée [Abou Dawoud, Sahih]. En effet, il était de coutume pour les voyageurs d’utiliser cet arbre pour s’abriter des chaleurs du désert et se ravitailler en fruits, c’est pourquoi il a émis cette mise en garde. Les conséquences de la disparition de cet arbre auraient été terribles pour les bédouins ! Cette prescription porte un sens général qui demeure applicable pour d’autres catégories de végétaux en d’autres lieux.

Plus que cela, l’Islam attend de nous que nous participions au développement de l’environnement : Tout musulman qui plante un arbre ou sème une graine, dont mange un oiseau, un homme ou une bête, verra cette consommation inscrite pour lui en tant qu’aumône [Al Boukhari].

De façon plus générale, il nous est interdit de polluer la nature d’une quelconque manière. Le Prophète (paix et salut sur lui) nous dit : gardez-vous de la malédiction des gens (…) en faisant vos besoins dans un lieu de passage ou fréquenté par les gens [Mouslim]. Il est évident que celui qui jette des détritus ou incommode autrui de quelque façon encourt lui aussi la malédiction des gens.

Finalement, le musulman soucieux de suivre la Sounnah ne doit lésiner sur aucun geste pour préserver l’environnement, à l’instar de cethomme, dont nous a parlé l’Envoyé de Dieu (paix et salut sur lui), qui trouva sur son chemin une tige épineuse et l’a écartée de la voie pour éviter qu’elle ne blesse quelqu’un. Dieu lui en sut gré et lui pardonna ses péchés.’[Al Boukhari & Mouslim].


Rubrique: L'éthique du musulman, La bienfaisance en Islam